Comment fonctionne le système immunitaire ?
On appelle système immunitaire l’ensemble des processus et des mécanismes de défense que notre organisme déploie pour lutter contre des agressions extérieures : bactéries, virus, parasites. L’immunité innée est toujours présente, alors que l’immunité acquise se développe au cas par cas, après une agression (infection ou vaccination).
Pour simplifier, nous parlerons ici de trois types de cellules du système immunitaire (NK, T et B, qui jouent des rôles clés dans la lutte contre les infections virales et bactériennes, ainsi que dans la destruction des cellules cancéreuses), des cytokines (protéines de régulation et de communication) et d’une hormone (le cortisol), dont la production excessive peut altérer les réponses du système immunitaire.
Le système immunitaire, comme tout « organe » du corps, possède ses propres cellules spécialisées (dont les lymphocytes NK, T et B) et secrète ses propres protéines (dont les cytokines). Quand notre organisme détecte une agression, le système se met en route et déclenche une réponse immunitaire : il produit des cytokines et envoie les lymphocytes combattre et tuer l’intrus. En même temps, en réponse au stress physique, les glandes surrénales sécrètent du cortisol.
Les lymphocytes NK (Natural Killers) sont des tueurs naturels du système immunitaire, et se chargent d’éliminer les cellules dont la fonction est altérée, comme les cellules tumorales ou les cellules infectées par un virus. Les lymphocytes B et T sont ce qu’on appelle la réponse humorale du système immunitaire acquis. Les cellules T s’occupent de détruire les intrus tandis que les B produisent des anticorps qui neutraliseront virus et bactéries.
Les cytokines sont des molécules solubles (protéines et glycoprotéines), produites par certaines cellules du système immunitaire, qui régulent l’activité des autres cellules immunitaires et assurent la communication entre les cellules du système. Il y a deux types de cytokines : les pro-inflammatoires et les anti-inflammatoires.
Le cortisol, qu’on appelle « l’hormone du stress » est une hormone produite par les glandes surrénales. Elle joue un rôle essentiel dans l’équilibre du glucose sanguin et la libération de sucre dans l’organisme en réponse à une demande accentuée en énergie (sport intense, stress émotionnel ou physique, par exemple). C’est une sorte de système d’alarme qui prépare le corps au combat, libérant de l’énergie. Elle a un impact important sur le système immunitaire, notamment en régulant la réponse inflammatoire. En réponse au stress dû à une infection (par exemple), la production excessive de cortisol affaiblit le système immunitaire et augmente le risque d’infections et de maladies.
Interaction du système immunitaire avec notre organisme
La psycho-neuro-immunologie étudie l’interaction du système immunitaire avec les organes (via les systèmes endocriniens et nerveux). Ces interactions sont à double sens : notre cerveau influence les réponses immunitaires et, à leur tour, les cellules immunitaires affectent nos activités cérébrales. Le phénomène du stress n’échappe pas à cette règle. De nombreuses études scientifiques ont établi que moins nous stressons, plus nous sommes en bonne santé. Et plus on stresse, plus on libère adrénaline et cortisol. Ce dernier, en quantité trop importante, a des effets lésionnels directs sur les neurones et sur la baisse de production de nouveaux neurones dans l’hippocampe, qui est nettement corrélée avec l’apparition de l’anxiété. L’agression par un agent externe et la réponse immunitaire à cette intrusion provoquent du stress lui-même pouvant altérer le fonctionnement du système immunitaire. C’est un cercle vicieux d’interactions réciproques, qu’il faut équilibrer.
La sélection naturelle privilégie des réactions au stress « de survie », basées sur un effet massif et radical pour faire face à des problèmes immédiats mais brefs. Les animaux sont habituellement exposés à des stress de courte durée, car si le stress se prolonge, ils en meurent. Nous, les humains, avec nos vies hyper socialisées et notre esprit analytique, sommes capables d’endurer du stress pendant de très longues périodes, des mois et même des années (*), avec des répercussions dans notre santé qui deviennent un handicap lorsqu’elles perdurent.
(*) Une étude clinique de 2014 a montré que 3 millions de Français sont touchés par le burn-out (8% de la population active).
Les personnes ayant des vies sociales heureuses sont moins susceptibles de s’enrhumer lorsqu’ils sont exposés à des virus. Ceux qui ont tendance à éprouver des émotions positives produisent plus d’anticorps lorsqu’ils se font vacciner contre la grippe. Chez les étudiants, la perception du niveau de stress est un indice révélateur de la concentration d’anticorps circulant dans son sang et ceux qui trouvent leurs études stressantes présentent les plus bas niveaux d’anticorps. Et on constate une baisse des cellules immunitaires et de la production de cytokines lors des périodes d’examens. Les longs trajets dans les trains bondés de banlieue provoquent des réponses hormonales fortes, le travail à la chaine en usine à répétitions rapides augmente la concentration d’adrénaline … et la liste de situations de notre quotidien qui interagissent avec notre système immunitaire est longue.
Impact de l’hypnose sur le système immunitaire
Les mécanismes exacts par lesquels l’hypnose affecte le système immunitaire ne sont pas encore bien compris, mais il existe plusieurs hypothèses. L’hypnose aide à réguler la réponse inflammatoire en réduisant la production de cytokines pro-inflammatoires et en augmentant la production de cytokines anti-inflammatoires. Elle agit sur le système nerveux autonome, qui régule de nombreuses fonctions corporelles, y compris la réponse immunitaire par le biais de la sécrétion de cortisol.
Plusieurs études scientifiques ont montré que l’hypnose peut affecter le système immunitaire en réduisant le stress et en modulant l’activité de différentes cellules immunitaires et la production de cytokines et de cortisol.
Quelques études sur les effets de l’hypnose sur le système immunitaire :
- Cellules T
Une étude publiée en 2002 dans la revue “Journal of Psychosomatic Research” a examiné les effets de l’hypnose sur les cellules T. Les chercheurs ont mesuré les niveaux de cellules T dans le sang avant et après une séance d’hypnose chez des patients atteints de fibromyalgie. Les résultats ont montré une augmentation significative des niveaux de cellules T après l’hypnose. - Cellules NK (Natural Killers)
Une autre étude publiée en 2015 dans la revue “Journal of Alternative and Complementary Medicine” a examiné les effets de l’hypnose sur les cellules NK. La mesure des niveaux de cellules NK chez des patientes atteintes de cancer du sein avant et après une séance d’hypnose a montré une augmentation significative des niveaux de cellules NK après des séances d’hypnose. - Cellules B et cytokines
Les études sur les effets de l’hypnose sur les cellules B et les cytokines sont moins nombreuses, mais les résultats suggèrent que l’hypnose peut également affecter leur production. Une étude publiée en 2001 dans la revue “International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis” a examiné les effets de l’hypnose sur les niveaux de cytokines chez des patients atteints de psoriasis. Les résultats montrent une diminution significative des niveaux de cytokines pro-inflammatoires après l’hypnose, ce qui suggère que l’hypnose peut aider à réduire l’inflammation et les symptômes associés à cette maladie auto-immune. - Niveaux de cortisol
L’étude publiée en 2006 dans le Journal of Consulting and Clinical Psychology a examiné les effets de l’hypnose sur les niveaux de cortisol chez des patientes atteintes de cancer du sein. Les chercheurs ont constaté que l’hypnose réduisait significativement les niveaux de cortisol dans le corps.
Une autre étude publiée en 2009 dans la revue International Journal of Clinical and Experimental Hypnosis a examiné les effets de l’hypnose sur les niveaux de cortisol chez des patients atteints de fibromyalgie. Les chercheurs ont constaté que l’hypnose réduisait également les niveaux de cortisol dans le corps, ce qui suggère que l’hypnose peut aider à réduire le stress et améliorer la réponse immunitaire chez les patients atteints de cette maladie.
Conclusion
Ainsi, indifféremment de notre âge et de notre type d’activité, la diminution du stress, le contrôle de la réaction au stress seront toujours bénéfiques pour la santé du corps et de l’esprit.
Compte tenu de leur puissance dans la relation corps-esprit et des résultats des expériences de terrain, l’hypnose et l’autohypnose apparaissent comme des techniques de diminution du stress à privilégier pour renforcer l’immunité et soutenir et améliorer la réponse immunitaire chez les patients atteints de diverses maladies.
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