S’appuyant sur la détente et la relaxation, la pratique de l’autohypnose permet, avec un peu d’entraînement, un changement de vie durable par le travail sur soi, la gestion des émotions et le pouvoir de l’intention. Tout en étant autonome, on est à la fois passager et pilote de l’expérience hypnotique.
L’hypnose est un phénomène naturel pour le cerveau humain. C’est un état modifié de conscience – immédiatement réversible – que l’on expérimente involontairement au quotidien et tout au long de notre vie, sous la forme de phases de transe spontanées fréquentes (autoroutes, cinéma, regarder un feu dans une cheminée, être dans la lune etc.).
Cette transe hypnotique peut être déclenchée volontairement par un praticien en hypnose, mais peut aussi être décidée par soi-même. Ce qui nous rend capables de traiter en autonomie la plupart des problèmes abordés habituellement en séances en face-à-face avec un thérapeute.
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Fonctionnement du cerveau en état de transe hypnotique
Les neurosciences nous ont montré que le cerveau ne fait pas la différence entre la réalité concrète et les créations de l’imaginaire. L’IRM fonctionnelle montre bien que, pour de nombreuses fonctions neurologiques (réaliser un mouvement, éprouver une sensation, voir un objet, etc.), « faire » et « imaginer faire » active les mêmes zones du cerveau.
En hypnose, l’imaginaire est plus fort que la logique et donne un accès beaucoup plus rapide et plus puissant aux émotions, court-circuitant de façon utile le cerveau logique.
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Par la puissance de notre imagination, il est possible de modifier la perception de la réalité telle qu’elle est enregistrée par notre cerveau et captée par nos 5 sens (la vision, l’audition, les sensations kinesthésiques, l’olfaction et le goût). Le sixième sens, l’intuition, est une notion parfois difficile à appréhender en état de conscience ordinaire, mais plus accessible en état de conscience modifiée.
Un exemple classique est la gestion de la douleur chronique grâce à un outil très performant : la réification (ou chosification). Avec l’autohypnose, une douleur peut être matérialisée par notre imaginaire en un objet qui a une couleur, une forme, une taille, pouvant émettre un son, ayant un poids une consistance, une température, éventuellement une odeur. Une fois construit, l’objet peut être modifié, déplacé vers plus de confort voire même transformé et réduit de telle manière qu’il peut être expulsé parfois complètement hors du corps et de la conscience.
La modification des perceptions a une puissance telle, que l’on peut faire des soins médicaux (voire des interventions chirurgicales), sans anesthésie.
Un autre élément du fonctionnement cérébral important est le principe d’évocation. Si l’on vous dit : « surtout ne pensez pas à une voiture bleue » … vous allez forcément y penser ! De même, penser au mot « douleur » va conditionner l’ensemble du comportement et des réactions émotionnelles autour de la notion de douleur, même si la phrase est précédée d’une négation (« je ne veux plus avoir de douleur »). Il vaut mieux reformuler sa phrase ou sa pensée positivement : « je veux être beaucoup plus confortable » ou « je veux ressentir des sensations agréables ».
Les autres phénomènes propres à l’état hypnotique sont la dissociation (le corps est ici, l’esprit est d’ailleurs), la sensation de distorsion du temps (le vécu subjectif d’une situation agréable est prolongé, celui d’une situation désagréable considérablement raccourci) et l’utilisation du langage métaphorique pour dialoguer avec son cerveau émotionnel.
Conseils pour réussir votre pratique de l’autohypnose
Dans ce travail d’intériorité et de connexion à ses émotions que représente la pratique de l’autohypnose, il est très important que le corps soit calmé et détendu. Pour cela, il ne suffit pas de le décréter, il faut l’installer et le plus efficacement possible.
En effet, les pensées intrusives, l’agitation du mental, la difficulté à rester focalisé sur l’expérience de travail d’imagination en cours, nuisent considérablement à l’efficacité de la pratique de l’autohypnose. Pour éviter cela, la respiration est le meilleur moyen de calmer le système nerveux autonome et donc le système nerveux central en libérant beaucoup de tensions du corps et de l’esprit. La relaxation corporelle est indispensable et le travail respiratoire le meilleur moyen d’y parvenir. La respiration par le nez, à l’inspiration comme à l’expiration, ainsi qu’une respiration abdominale et un travail efficace sur la posture vous permettra de changer considérablement l’équilibre émotionnel. Il est très difficile voire impossible de calmer l’esprit si le corps n’est pas détendu et pour cela la volonté seule ne suffit pas.
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Choisissez bien votre moment pour la pratique de l’autohypnose en étant au calme dans un environnement sécure, à la température agréable et dans un siège confortable. Coupez les sources de distraction et de sollicitation (téléphone portable).
L’objectif initial étant de maîtriser le processus de l’autohypnose, commencez par travailler un objectif à la fois. Procédez toujours par étapes, patiemment, le changement doit être progressif et assurez-vous que les premières étapes du processus d’apprentissage de l’autohypnose sont assimilées pour passer à la suite. Vos premières séances seront courtes, une dizaine de minutes environ. Ne tombez pas dans le travers de vouloir être dans la performance car on s’adresse non pas au cerveau cartésien mais au cerveau émotionnel qui répond au principe de plaisir.
Par la suite, vous pourrez vous détendre de manière extrêmement efficace, gérer le stress et les tensions psychiques du quotidien qui nous poussent au surmenage, par l’utilisation du lieu de sérénité. Il s’agit d’imaginer un lieu réel, imaginaire ou un mélange des 2. Vous avez une liberté totale pour créer et modifier votre lieu de sérénité, y effectuer toutes les actions que vous souhaitez. Pour fabriquer cet endroit idéal, utilisez les 5 sens. Décrivez tous les éléments que vous voyez autour de vous, si vous vous trouvez à l’intérieur ou à l’extérieur, quelles sont les couleurs, les formes etc. Écoutez tout ce que vous entendez, les bruits de la nature, une musique, etc. Ressentez tout ce qu’il y a à ressentir : la température du lieu, le toucher, les sensations quand vous marchez au sol, le parfum des fleurs, etc.
En conclusion
L’autohypnose permet d’approfondir notre relation avec nous-mêmes et de développer des ressources intérieures.
Avec l’autohypnose, vous avez le pouvoir de changer votre vie de manière durable, par un travail sur soi, une bonne gestion des émotions et le pouvoir de l’intention.
L’autohypnose est un apprentissage qui se veut simple et ludique mais qui nécessite une pratique régulière, indispensable à une progression, afin de bénéficier de toute la puissance de la technique. L’état hypnotique, comme l’état de transe, est un état relativement instable et on en sort facilement. Une pratique régulière vous permettra de stabiliser cet état de bien-être intérieur pour expérimenter une nouvelle liberté intérieure et une sensation de sécurité émotionnelle.
La pratique, c’est la clé. N’ayez pas peur de l’échec car ce sont toujours des occasions d’apprendre. Au total, faites-vous confiance, faites-vous plaisir et en quelques séances vous obtiendrez des résultats stupéfiants.
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